la métamorphose, 2009.

J’étais seul, j’avais l’exclusivité et maintenant tu es là.
Tu étais là avant moi, et maintenant me voici.

L’arrivée d’un second enfant au sein d’une famille marque un passage. 
L’aîné n’est plus au centre. Il doit laisser ou bien faire de la place à un nouvel être. Ce décalage opère une prise de conscience : celle d’exister en tant qu’individu. Pour le benjamin, une route a déjà été tracée. Alors que doit-il faire ? Suivre son aîné ou se différencier de lui ? Il s’agit bien ici d’exister. D’exister aux yeux de ses parents dans sa différence, son unicité. Amis ou ennemis, querelles ou amour : qu’importe aux yeux de tout un chacun. Dans un autre monde, ils sont semblables, arborant  irrémédiablement les signes d’une même tribu. Frères et sœurs sont le reflet l’un de l’autre. Ils se renvoient l’image d’un enfant désirant l’attention de ses parents.

Ce travail sur la fratrie aborde la question du même et l’autre. 
Pour ma part, je me plais à voir dans ces diptyques deux facettes d’un même être en perpétuelle mutation.

Retour

Infos